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Le Burkina Faso adopte des réformes majeures pour l’armée et la justice

Le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce mercredi 23 octobre 2024, le Conseil des ministres hebdomadaire. Plusieurs…

Le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce mercredi 23 octobre 2024, le Conseil des ministres hebdomadaire. Plusieurs décisions ont été prises pour renforcer l’efficacité des forces armées nationales et promouvoir l’artisanat local dans le système judiciaire.

Des réformes clés pour l’armée

Sous la houlette du ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, assurant l’intérim du ministre de la Défense, le Conseil des ministres a approuvé une nouvelle loi sur le Statut général des personnels des Forces armées nationales. Cette réforme fusionne deux lois existantes en une seule, avec plusieurs innovations destinées à améliorer la structure militaire.

Parmi les réformes majeures figure la réduction de la durée légale de service pour les militaires du rang, qui passe de 18 à 12 mois, afin de s’adapter à l’implication active des soldats dans les opérations de reconquête du territoire. Le décret rétablit également la catégorie des militaires du rang dans la hiérarchie de la Gendarmerie nationale, en alignement avec les autres corps d’armée.

Autre innovation notable, le nouveau mode d’avancement à titre posthume, un hommage aux militaires tombés lors des opérations. De plus, la promotion des militaires sera désormais effectuée semestriellement, les 1er janvier et 1er juillet.

Le Faso Danfani s’invite dans les tribunaux

En matière de justice, le Conseil a adopté un décret imposant le Faso Danfani, un tissu traditionnel burkinabè, comme tenue officielle des magistrats et greffiers lors des audiences. Cette décision vise à valoriser l’artisanat local et à réduire les coûts des tenues judiciaires de cinq fois par rapport aux tenues importées.

Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a souligné l’aspect participatif du processus, avec des discussions en cours pour inclure d’autres professions judiciaires telles que les avocats, huissiers et notaires.

Une synergie entre tradition et modernité

Ces réformes illustrent la volonté du gouvernement de moderniser les institutions tout en restant ancré dans la culture burkinabè. Que ce soit pour l’armée ou la justice, les mesures prises visent à renforcer l’efficacité et à promouvoir les savoir-faire locaux.

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