Le gouvernement autorise, pour six mois, l’exportation des amandes de karité. Des prix plafonds et un prélèvement obligatoire encadrent la mesure.
Le gouvernement burkinabè a annoncé la levée temporaire de l’interdiction d’exportation des amandes de karité. La mesure, en vigueur du 1er décembre 2025 au 31 mai 2026, a été rendue publique à travers un communiqué du ministère en charge du Commerce.
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Selon le texte, cette décision vise à soutenir la transformation locale tout en garantissant l’approvisionnement des unités industrielles nationales. À cet effet, un prix plafond de cession des amandes a été fixé selon les régions : 310 FCFA le kilogramme dans le Kadiogo et 300 FCFA dans le Koulpélogo. Les transactions commerciales restent libres entre les acteurs, mais ne doivent en aucun cas dépasser ces plafonds. Le communiqué précise par ailleurs que l’exportation sera désormais assujettie à un prélèvement de 200 FCFA par kilogramme, reversé directement au budget national.
Pour obtenir une Autorisation spéciale d’exportation (ASE), les commerçants et exportateurs devront céder au moins 25 % de leur production aux unités nationales de transformation. Cette condition devra être justifiée par des contrats fermes et des bordereaux de livraison signés. Le ministère a insisté sur le respect strict de ces dispositions. Tout contrevenant s’exposera à des sanctions prévues par la réglementation en vigueur. Un dispositif de contrôle et de suivi a été mis en place, avec la possibilité pour les populations de signaler tout manquement via des numéros verts gratuits.

