En adoptant la carte nationale d’identité biométrique AES, le Burkina Faso s’aligne sur ses partenaires du Sahel pour renforcer l’intégration régionale et la souveraineté numérique.
Dans la dynamique initiée par les États du Sahel, le Burkina Faso vient d’adopter la carte nationale d’identité biométrique AES, un document officiel appelé à devenir la nouvelle référence d’identification au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
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Adoptée en Conseil des ministres le jeudi 6 novembre 2025, cette carte moderne et sécurisée s’inscrit dans le processus de construction d’une identité régionale commune. Selon le ministre de la Sécurité, le Commissaire Mahamadou Sana, elle vise à offrir un système d’identification fiable, interopérable avec les bases de données régionales et internationales.
La carte concernera tout citoyen burkinabè âgé de cinq ans et plus et aura une validité de dix ans. Une période transitoire de cinq ans permettra de retirer progressivement les anciens documents d’identité.
Un second décret, adopté le même jour, encadre les documents de voyage, notamment le passeport d’urgence et le passeport de pèlerinage, afin d’harmoniser les procédures administratives.
Le Burkina Faso suit ainsi l’exemple du Mali, qui a lancé le 27 octobre 2025 son passeport biométrique E-AES à Bamako. Ce nouveau document intègre une puce électronique contenant les empreintes digitales et la photographie du titulaire, ainsi que des dispositifs de sécurité renforcés pour lutter contre la fraude. La production a été confiée au groupe chinois Emptech, en remplacement de la société française Idemia.
Depuis leur retrait de la Cédéao en janvier 2024, officialisé un an plus tard, les pays de l’AES se dotent progressivement de symboles de souveraineté partagée : un drapeau, un hymne, un passeport, et bientôt une force conjointe pour combattre le terrorisme.
La carte d’identité biométrique AES et le passeport E-AES s’inscrivent dans cette dynamique. Ils visent à faciliter l’accès aux services sociaux, à améliorer la sécurité des documents officiels et à renforcer la coopération administrative entre les États membres de l’espace sahélien.
