Bobo-Dioulasso : Un nouveau stade de 15 000 places en germination, le Burkina supervise depuis la Turquie

Une mission de suivi rapproché, symbole d’un projet ambitieux Istanbul, 24 juin 2025. Sous un ciel gris chargé de promesses…

nouveau stade à Bobo-Dioulasso.

Une mission de suivi rapproché, symbole d’un projet ambitieux

Istanbul, 24 juin 2025. Sous un ciel gris chargé de promesses industrielles, une délégation Burkinabè foule le sol turc avec une mission claire : suivre, contrôler et accélérer la construction du nouveau stade de 15 000 places de Bobo-Dioulasso.

À sa tête, Roland Somda, ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi. Mandaté par les plus hautes autorités du Burkina Faso, il vient évaluer l’avancement d’un chantier qui concentre les espoirs d’un pays en quête d’infrastructures modernes et dignes.

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Une volonté politique affirmée de doter la jeunesse d’équipements structurants

Ce projet de stade dépasse de loin l’enceinte sportive. Il incarne une ambition politique forte, traduisant la volonté du gouvernement de mettre le sport au cœur du développement.

Pour les autorités, il s’agit de donner à la jeunesse les moyens de rêver, mais aussi de stimuler l’économie locale, à travers la création d’emplois, l’accueil de compétitions internationales et le renforcement du tissu industriel du sport.

Le ministre Somda le dit sans détour :

« Ce chantier est une réponse concrète aux attentes de nos jeunes. C’est aussi un levier pour l’unité nationale. »

 

Objectif : vérifier les préfabriqués à la source

Au centre de cette mission, une étape cruciale : le contrôle des éléments préfabriqués, indispensables à la construction du stade. Ces structures métalliques et modulaires sont fabriquées en Turquie, avant d’être expédiées au Burkina Faso pour assemblage. La délégation Burkinabè a donc voulu constater de visu la qualité, la conformité et le rythme de production. Une manière d’anticiper les retards et d’ajuster la logistique.

 

Une séance technique avec l’entreprise Intégral Group

Ce mardi 24 juin, la mission Burkinabè a tenu une réunion de travail stratégique avec les responsables de l’entreprise turque Intégral Group, en charge de l’exécution du projet.
Au menu des échanges :
•le niveau d’avancement des travaux,
•la situation du personnel expatrié,
•la chaîne logistique,
•et surtout, les difficultés rencontrées.
Selon le rapport présenté, le chantier affiche un taux d’exécution global de 44,38 %.
Ce chiffre prend en compte :
•D’abord les fondations réalisées au Burkina,
•Ensuite les achats de matériaux finalisés,
•Puis les modules préfabriqués en cours de production,
•Ainsi que ceux déjà acheminés vers Bobo-Dioulasso.

Une technologie de suivi à distance depuis Istanbul

Pour gagner en efficacité, les responsables turcs ont déployé un système de vidéosurveillance avancé. Il permet de suivre en temps réel l’évolution du chantier depuis Istanbul, grâce à une interface numérique dédiée. Ce dispositif renforce la transparence du projet, et permet aux autorités Burkinabè d’intervenir rapidement en cas d’alerte technique ou de besoin spécifique.

 

Un chantier stratégique pour Bobo-Dioulasso et pour tout le pays

Bobo-Dioulasso attend ce stade depuis longtemps. Deuxième ville du Burkina, capitale économique et culturelle, elle mérite une infrastructure à la hauteur de son dynamisme. Ce projet devrait redonner vie au sport local, attirer des événements régionaux, et générer de l’activité économique durable.

Pour les jeunes Bobolais, ce stade représente bien plus qu’un lieu de matchs : c’est un espace de fierté, d’expression, de rêve collectif.

 

Des difficultés, mais une détermination intacte

Comme tout chantier de grande envergure, des défis subsistent : problèmes logistiques, variations des coûts, coordination entre les équipes.
Mais la mission ministérielle a permis d’identifier rapidement les goulots d’étranglement. Intégral Group, de son côté, a renouvelé son engagement à respecter les délais et à livrer une infrastructure conforme aux normes internationales.

 

Un message clair envoyé depuis la Turquie

En dépêchant une mission de haut niveau, le gouvernement du Burkina Faso envoie un signal fort. Il affirme que chaque engagement sera suivi,
et que les projets annoncés ne resteront pas lettre morte. Le ministre Roland Somda, visiblement satisfait de cette étape, a insisté sur la nécessité de maintenir la pression, jusqu’à la livraison finale du stade, prévue pour fin 2026.

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