Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a adressé une note au chef du gouvernement dans laquelle il fustige la gestion de la mairie de Bangui.
En République centrafricaine, après le scandale lié à la mauvaise gestion de l’Assemblée nationale, c’est au tour de la mairie de Bangui d’être pointée du doigt. Dans une note ministérielle datée du 22 juillet et adressée au chef du gouvernement, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation Augustin Yangana-Yahote fait un rapport critique sur l’état de gestion de la commune.
« La situation de la gestion de la mairie de Bangui est devenue extrêmement désastreuse et préoccupante, nécessitant une décision politique salutaire. » C’est ainsi que débute la note du ministre.
Ce dernier soulève de nombreux problèmes au sein de la mairie de Bangui : la gestion des ressources humaines et foncières qui a débouché sur plusieurs contentieux administratifs et judiciaires, des recrutements abusifs, une « gestion financière calamiteuse »…
La note précise qu’en 2018, sur plus de 2,2 milliards de francs CFA perçus des contribuables et de l’État, seuls 13 millions ont fait l’objet d’investissements.
La masse salariale et des assimilés occupent en 2018 plus de 141% des recettes propres de la commune. Des salaires attribués sans base juridique, supérieurs à deux ou trois fois les salaires de base. La note du ministre souligne une crise de confiance au sein de la mairie.
La mairie elle affirme que des contrôles réguliers sont menés par l’inspection générale d’État et par l’Inspection générale des finances. Elle assure être prête à recevoir tout organe compétent pour de nouveaux contrôles.