Ouverte ce mercredi et prévue pour durer jusqu’au 28 février, cette session est extraordinaire car il y a urgence de doter le pays des lois prévues par l’accord de paix signé à Bangui le 6 janvier 2019, a expliqué le président de l’Assemblée nationale.
Accueil solennel du président de l’Assemblée nationale pour l’ouverture de cette session extraordinaire.
L’essentiel des lois soumises aux députés sont de nature à l’apaisement et à la cohésion nationale, assure Laurent Ngon Baba. Il prend l’exemple du texte concernant le statut des anciens chefs d’État.
« Nous devons envisager de mettre ce régime juridique en place pour aider une haute autorité qui a servi comme président de la République de faire en sorte qu’il dispose d’un minimum de conditions de vie, de manière à l’épargner de toute tentation. Tentation de sollicitation, tentation de déstabilisation, pour peut-être repartir au pouvoir. Et je crois que cela contribue énormément à cela. »
Onze projets de loi à étudier en moins de dix jours. Un programme ambitieux, selon Annicet George Dologuele, chef de file de l’opposition : « Je trouve qu’il y a un peu trop de lois en quelques jours, mais comme c’est immédiatement suivi par la session ordinaire, nous aurons le temps de bien travailler. C’est important de voter les lois, après c’est l’application des lois. L’Assemblée nationale vote des lois depuis maintenant quatre ans et je les vois très peu appliquées. »,
Statut des anciens présidents, partis politiques et opposition, Commission vérité justice réparation et réconciliation… Des lois très attendues car elles doivent contribuer à la mise en œuvre de l’accord de paix, à quelques mois des élections.