L’Union africaine a réaffirmé, à travers son nouveau représentant spécial, sa détermination à appuyer le Mali dans sa transition, dans un contexte où le pays reste suspendu des instances décisionnelles.
Le 17 novembre 2025, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a reçu en audience le nouveau Représentant spécial du président de la Commission de l’UA, le Dr Mamadou Tangara. Cette rencontre représente une étape majeure, à un moment où Bamako reste écarté des organes décisionnels de l’organisation depuis la rupture de l’ordre constitutionnel.
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Durant cet entretien, les deux responsables ont évoqué les priorités de coopération, en tenant compte du partenariat redéfini par les autorités maliennes et du nouveau contexte géopolitique régional, marqué notamment par un rapprochement confédéral entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Le chef de la diplomatie malienne a salué l’esprit de dialogue instauré par la Commission de l’UA et réaffirmé l’engagement du Mali envers le panafricanisme. Il a insisté sur l’importance pour les organisations internationales de prendre en compte la réalité sécuritaire et politique du pays dans leurs analyses.
De son côté, Dr Mamadou Tangara, nommé représentant spécial à la tête de la Mission de l’UA pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), a affirmé que l’Union africaine demeurera un acteur actif dans la recherche de solutions durables pour le Mali. Il a souligné sa volonté de renforcer la coopération en respectant les principes fondamentaux et les intérêts du pays.
Cette rencontre diplomatique se tient dans un contexte délicat. La Commission de l’UA a récemment appelé à une mobilisation internationale accrue en faveur du Mali, mettant en avant les défis sécuritaires et humanitaires persistants. Le pays fait face à des difficultés majeures, notamment dans le centre et le nord, malgré des efforts de réorganisation institutionnelle et des alliances régionales renouvelées.
L’UA, sans attendre une éventuelle levée de la suspension, maintient une présence active au Mali. Elle privilégie un engagement politique et technique, estimant que le dialogue, la transition et la coopération sont essentiels pour accompagner les efforts nationaux.
Pour l’Union africaine, la stabilité du Mali reste un enjeu stratégique décisif pour l’ensemble de la région sahélienne, où les dynamiques militaires, politiques et sociales sont en constante évolution, face à la menace grandissante des groupes armés.
