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Cultiver l’avenir : le Burkina Faso et la Chine renforcent la riziculture à Boulbi

À l’occasion du festival des moissons sino-burkinabè 2025, des agriculteurs burkinabè et chinois ont visité le site de démonstration de…

riz hybride Burkina Faso Journal du Faso

À l’occasion du festival des moissons sino-burkinabè 2025, des agriculteurs burkinabè et chinois ont visité le site de démonstration de nouvelles variétés de riz hybride à Boulbi. Cette collaboration vise à booster les rendements et soutenir l’autosuffisance alimentaire.

 

À l’occasion du festival des moissons de l’amitié sino-burkinabè 2025, les acteurs du secteur agricole burkinabè et leurs homologues chinois ont visité, ce jeudi 6 novembre 2025, le site de démonstration des nouvelles variétés de riz hybride installé à Boulbi, dans la province du Kadiogo.

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La visite a été marquée par une forte mobilisation des riziculteurs de la zone. Elle s’inscrit dans la préparation du bilan de la campagne agricole de la saison humide. Le secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture, Gaoussou Sanou, a souligné l’importance d’une collaboration productive tant pour l’agriculture que pour le développement global. Il a précisé que cette sortie terrain visait à évaluer à la fois le niveau de production et le rendement. Par ailleurs, il a indiqué que ces nouvelles variétés viendraient en complément de celles déjà existantes.

« Il faut préciser que ces nouvelles variétés chinoises ne viendront pas remplacer systématiquement nos variétés locales. Parce qu’il y a aussi de la valeur dans le local. Ces variétés viendront suppléer le petit manque qui se retrouve au niveau des anciennes variétés », a-t-il ajouté.

« Les rendements sont très excellents, que ce soit au niveau des anciennes variétés ou des variétés de la partie chinoise », a-témoigné Gaoussou Sanou.

Ainsi, à Boulbi, plusieurs variétés de riz ont été expérimentées afin d’identifier les types chinois pouvant s’adapter aux conditions burkinabè. On y trouve les variétés TS2, Orilux et FKR19, toutes homologuées par l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA).

Pour le représentant des riziculteurs, Issaka Ouédraogo, les résultats sont prometteurs : les récoltes ont été abondantes. Toutefois, il appelle les autorités chinoises à poursuivre l’accompagnement, notamment en matière de matériel, semences et engrais. « Cette année, la récolte dépasse les années précédentes. Toutefois, nous souhaitons que l’accompagnement chinois se poursuive, car il constitue un levier important pour accroître notre production et progresser vers l’autosuffisance alimentaire. »

Il a également exprimé sa gratitude envers le capitaine Ibrahim Traoré pour l’aménagement du barrage de Boulbi, facteur essentiel de cet exploit agricole.

Cette coopération sino-burkinabè ambitionne de booster la productivité rizicole et de répondre aux défis de la sécurité alimentaire. Elle a débouché sur la formation aux techniques agricoles, la fourniture d’équipements, la création de villages pilotes et le partage d’expertise. À ce titre, l’ambassadeur chinois, Zhao Deyong, a salué la coopération entre les deux pays : pour lui, la Chine et le Burkina Faso sont des amis, et la Chine s’engage à accompagner le Burkina Faso dans la modernisation et le partage d’expérience en matière de production. « L’agriculture dans un pays est essentielle », a-t-il rappelé.

Le riz cultivé couvre environ 70 hectares, et la production est accessible dans la coopérative de Boulbi et à Kienfangué. Pour mémoire, depuis 2024, avec la reprise des relations bilatérales entre le Burkina Faso et la Chine, plusieurs réalisations ont été effectuées : la promotion de la culture sur 12 000 hectares, la formation de plus de 10 000 agriculteurs et personnels techniques, la distribution de plus de 7 000 supports techniques et l’implantation de parcelles de démonstration sur 175 hectares.

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