Le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO 2025) a ouvert ses portes. Entre artisanat, gastronomie et patrimoine, les régions rivalisent de créativité pour promouvoir leurs atouts.
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Le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO 2025) a été inauguré le jeudi 25 septembre au parc d’exposition du SIAO. Consacrée au tourisme sahélien, cette édition se veut une vitrine pour les régions du Burkina Faso qui y exposent leurs atouts culturels et naturels. Dès l’ouverture, le pavillon des régions a pris des allures de mosaïque vivante. Les stands, richement aménagés, attirent les visiteurs par leurs décors et leur créativité. Dans cette ambiance festive, chaque exposant cherche à convaincre : sa région possède des trésors uniques, dignes d’intérêt et de découverte.
Au stand de la région de Kuilsé, sacs et sandales en cuir attirent l’œil. Souba Diao, responsable à la direction régionale de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, se félicite :
« Nous mettons en avant nos atouts, du cuir au tissage, en passant par l’arachide transformée. Les visiteurs apprécient particulièrement la finesse de notre cuir. »
Pour lui, cet événement montre que consommer local est possible avec des produits bien conditionnés et hygiéniques, et que le tourisme peut devenir un levier de croissance. La région de Yaadga valorise ses calebasses décorées, ses textiles et produits agroalimentaires. Mamadou Tarnagda, technicien du service touristique, insiste :
« Notre but est de faire connaître la diversité de nos musées, sites et hôtels. Le SITHO stimule la fréquentation et redynamise l’économie locale. »
Même enthousiasme du côté du Sahel. Boubacar Mamoudou Diallo confie :
« Chaque année, nous innovons. Cette fois, nous présentons de nouveaux modèles de sacs et de sandales. Le public découvre nos créations et cela nous motive. »
Pour d’autres régions, l’enjeu est aussi la visibilité. Casimir Bado, représentant du Bankui et du Sourou, regrette une communication encore trop discrète :
« Ce salon met en lumière nos artisans, mais avec un meilleur usage des réseaux sociaux, l’affluence aurait été plus grande. »
Dans le Guiriko, l’équipe de Boukary Malgoubri a choisi d’animer un quiz pour présenter les produits phares que sont le coton, le chitoumou et les oranges. Une manière ludique de séduire les visiteurs. La région du Djôrô, elle, mise sur ses 137 sites touristiques et son artisanat.
« Nos potentialités sont énormes », affirme Ève Carol Yamwemba, ravie de bénéficier de meilleures conditions d’exposition.
Du côté du Tannounyan (ex-région des Cascades), la promotion s’oriente vers l’agroalimentaire et la foresterie, avec des boissons locales comme le vin doux ou le jus de rônier. À l’Est, le fameux pain gourmantché attire les foules. « Ce pain est plus qu’un aliment, c’est un symbole de fraternité », souligne Jean Lompo, qui valorise également le miel et les tissages locaux.
Région hôte, le Kadiogo a mis en avant son patrimoine historique, avec la bijouterie traditionnelle, l’hospitalité mossi et des sites emblématiques tels que le mémorial Thomas Sankara ou la mare aux crocodiles de Bazoulé. « Nous visons le premier prix », assure Octavie Ouédraogo, directrice régionale.
Dans le Nazinon, Roger Akouabou rappelle avec fierté que sa région a déjà remporté deux fois le concours interrégional :
« Cette année, nous avons enrichi notre stand avec du riz local et de nouvelles décorations pour espérer l’emporter encore. »
À l’Oubri, Wola Richard Ouattara met en avant les traditions et sites liés à l’histoire du peuple moaga et au royaume de Ouagadougou : « Nous voulons donner envie de découvrir notre territoire », dit-il, satisfait de l’intérêt des visiteurs.
La gastronomie n’est pas en reste. Entre deux stands d’artisanat, Adjaratou Sanou, restauratrice venue du Nando, propose gapal, dèguè, crème glacée et toedo au lait.
« Je suis fière de constater que nos plats séduisent le public », confie-t-elle.
Au-delà des expositions, le SITHO 2025 apparaît comme un espace de rencontres et de partenariats. Les régions y trouvent l’opportunité de mieux valoriser leurs richesses et de réfléchir à de nouvelles stratégies pour dynamiser le tourisme local. Entre poteries, bijoux en bronze et mets traditionnels, le salon illustre la diversité burkinabè et confirme que le pays a beaucoup à offrir.

