À quelques heures de l’ouverture officielle du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), prévue ce jeudi 25 septembre 2025, les préparatifs vont bon train au parc d’exposition du SIAO. Exposants et techniciens peaufinent les derniers détails de ce rendez-vous placé sous le signe de l’intégration sahélienne et ponctué de plusieurs innovations, dont le « Village du SITHO ».
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Ce matin du 24 septembre, peu après 10h, le SIAO s’active pour accueillir la 15ᵉ édition du SITHO. Les parkings de motos débordent déjà et, derrière les portes d’entrée, les coups de marteau résonnent : tout un symbole du travail intense qui précède le lancement officiel. Les exposants, décorateurs et techniciens s’activent avec une énergie palpable, conscients de l’importance de l’événement pour le tourisme burkinabè.
Vers 11h, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, arrive sur le site. Après avoir salué les équipes sur place, il effectue une visite guidée des installations. Devant la presse, il se montre optimiste :
« L’année 2025 peut être considérée comme l’année du tourisme au Burkina Faso. Grâce aux efforts de nos forces de défense et de sécurité, nous avons sécurisé plusieurs zones et relancé l’activité touristique. Nous avons accueilli près de 40 000 visiteurs au mausolée du président Thomas Sankara et 87 000 au Musée national, contre 45 000 en 2024. Ces chiffres reflètent un véritable regain d’intérêt. »
Pour le ministre, cette 15ᵉ édition du SITHO couronne cette dynamique. Placé sous le thème « Tourisme et intégration des peuples du Sahel », le salon mettra à l’honneur le Ghana, pays invité, ainsi que le Mali et le Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Sur le site, les préparatifs se poursuivent intensément. Devant la scène principale, les câbles sont ajustés, les projecteurs installés et les enceintes positionnées pour offrir un spectacle de haut niveau. Victorien Koeta, ingénieur du son, assure :
« Nous sommes à 70 % de l’installation. Tout sera prêt avant le coucher du soleil. »
Dans le pavillon Soleil Levant, l’artiste Brahima Komi, alias Komi Art, finalise une maquette des Cascades de Banfora, intégrant des innovations comme les cages flottantes pour sensibiliser à la préservation des sites touristiques. Plus loin, le stand malien est prêt à accueillir les visiteurs. Sidy Keïta, directeur général de Mali Tourisme, se dit ravi :
« L’espace est plus grand et mieux aménagé. Nous participerons à toutes les activités et sommes impatients de partager l’expérience du Mali avec le public. »
Grande nouveauté de cette édition, le « Village du SITHO » offrira un espace de détente et d’échanges entre professionnels et visiteurs. Abdoul Aziz Tiemtoré, promoteur culturel, explique :
« Après les activités officielles, les visiteurs pourront se restaurer, écouter de la musique et réseauter. Ce lieu accueillera entre 3 000 et 5 000 personnes chaque soir, de 10h à 2h du matin, gratuit et ouvert à tous. »
À quelques heures de l’ouverture, le site ressemble à une ruche. Entre câbles, coups de marteau et peinture fraîche, chacun s’affaire, mais l’enthousiasme et la détermination sont palpables. Le ministre assure : « La fête s’annonce belle. » Entre représentations grandeur nature, gastronomie, expositions et spectacles, le SITHO 2025 promet d’être une vitrine exceptionnelle du tourisme burkinabè et sahélien.

