Après un séjour de 72 heures à Ouagadougou, le Directeur régional Afrique des Nations Unies, Yacoub Ali El Hillo, a été reçu mercredi par le Premier ministre du Burkina Faso. Cette visite s’inscrit dans un effort de relance du dialogue entre les autorités burkinabè et l’ONU, à la suite de l’expulsion de la Coordonnatrice résidente Carol Flore-Smereczniak.
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« Nous venons de conclure une visite très cordiale auprès du Premier ministre, à l’issue d’une mission de trois jours que nous avons menée au Burkina Faso », a déclaré M. El Hillo. Selon lui, les discussions menées avec le gouvernement, l’équipe-pays des Nations Unies et plusieurs partenaires internationaux ont été « franches et constructives ».
Conscient de la sensibilité du contexte, le responsable onusien a insisté sur le respect de la souveraineté burkinabè, réaffirmant l’engagement de l’ONU à poursuivre son accompagnement dans les efforts de développement et de résilience. « Ce partenariat est solide et se renforce, malgré ce moment exceptionnel que nous regrettons, mais dont nous respectons pleinement la décision du Gouvernement burkinabè », a-t-il souligné.
De son côté, le Premier ministre a confirmé la disponibilité du Burkina Faso à collaborer avec les Nations Unies, dans la transparence et dans le respect de son rôle d’acteur principal de son développement. Toutefois, il a rappelé que le pays mène un combat pour sa souveraineté et qu’il ne tolérera aucune action visant à légitimer le terrorisme.
La visite de haut niveau intervient dans un contexte marqué par la controverse autour d’un rapport jugé « mensonger » par les autorités, concernant la situation des enfants au Burkina Faso. Malgré ces tensions, les deux parties ont affiché leur volonté de maintenir un partenariat durable au service des populations.

