Dans le cadre de l’objectif «Zéro zone blanche» d’ici 2027, la ministre de la Transition digitale, Dr Aminata Zerbo/Sabané, s’est rendue dans le Nando pour inspecter les nouvelles infrastructures télécoms. Une avancée cruciale pour connecter les zones rurales du Burkina Faso, longtemps restées en marge du numérique.
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Promesse d’un réseau pour tous au Faso
Sous un ciel chargé de nuages lourds, la délégation ministérielle fend la poussière des pistes du Boulkiemdé. Dr Aminata Zerbo/Sabané, ministre de la Transition digitale, descend de son véhicule, regard droit, posture ferme. Autour d’elle, une petite foule s’est formée. Habitants, techniciens, agents communaux. Tous venus voir de leurs yeux ce qu’ils attendaient depuis des années : un signal, une barre, une connexion.
Nous sommes à Koudougou, dans la région du Nando. Ici, comme dans tant d’autres villages du Burkina, la voix coupe en pleine phrase, Internet s’efface à la moindre pluie. Les zones blanches. Ces territoires oubliés du numérique, hors des cartes des opérateurs de télécoms.
La ministre s’avance vers une antenne en cours d’installation. Elle écoute. Pose des questions. Promet. Son objectif est clair : « Zéro zone blanche d’ici 2027 ». Une ambition présidentielle. Un projet national
Dans le Ziro aussi, deuxième étape de la tournée, l’espoir renaît. Le gouverneur Adama Jean Yves Béré insiste : « L’absence de réseau, c’est plus qu’un handicap. C’est un isolement. » Chaque nouvel équipement, chaque mât érigé, est une brèche dans ce mur d’exclusion numérique.
Le chantier est titanesque. Les obstacles, nombreux. Coût élevé, accès difficile, insécurité dans certaines zones. Mais la volonté politique semble solide. L’État entend couvrir les zones non rentables, celles que les opérateurs ont laissées de côté.
Au retour, la ministre prend le temps de saluer les habitants. Elle promet que rien ne sera laissé au hasard. Dans son sillage, elle laisse une étincelle. Un filet d’espoir, fragile mais tenace.
Bientôt, peut-être, les enfants du Nando feront leur devoir en ligne. Les femmes vendront leurs produits via WhatsApp. Les soignants contacteront leurs collègues à distance. La promesse du numérique pour tous prend enfin racine, au cœur même du pays profond.

