Justice rendue dans l’affaire de l’effondrement à l’université Norbert Zongo

Le 10 janvier, l'épilogue tant attendu de l'affaire de l'effondrement de la dalle à l'université Norbert Zongo en août 2021…

Le 10 janvier, l’épilogue tant attendu de l’affaire de l’effondrement de la dalle à l’université Norbert Zongo en août 2021 a été prononcé au tribunal de grande instance de Koudougou. Les autorités burkinabè et l’université ont été blanchies, mettant ainsi fin à des mois d’investigations et de procès.

L’incident du 31 août 2021, qui a coûté la vie à trois étudiants en stage et à un ouvrier étranger, a déclenché la mise en place d’une cellule de crise pour déterminer les causes et les responsabilités. Le procès a débuté le 12 décembre 2023 et a abouti à un verdict le 10 janvier.

La société responsable des travaux, le « groupement Suzy construction/Bin Sammar », ainsi que les cabinets de contrôle « Sata Afrique » et « Bureau Veritas », ont été reconnus coupables d’homicide involontaire et de blessures involontaires. Les responsables directs, dont le chef de chantier, le contrôleur, le chef de la mission de contrôle, le directeur des travaux, le conducteur des travaux et le représentant du contrôleur technique, ont également été condamnés pour les mêmes chefs d’accusation.

En répression, le tribunal a infligé des peines d’amende ferme et d’emprisonnement assorties de sursis. Le « Groupement Suzy Construction/Bin Sammar » et la société « Sata Afrique » devront payer une amende ferme de 2 000 000 FCFA chacun, tandis que « Bureau Veritas » écope d’une amende de 1 500 000 FCFA.

Les peines d’emprisonnement assorties de sursis et les amendes varient en fonction des responsabilités des individus impliqués. Le tribunal a également décidé de renvoyer certains accusés, dont le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics, pour manque de preuves.

En ce qui concerne les dommages et intérêts, le tribunal a accepté la constitution de partie civile de Stéphane Abdoul Bassirou Nonkané et des ayants-droit des victimes. Les condamnés devront verser des sommes allant de cinq à dix millions de francs CFA, selon les cas, en guise de réparation.

Finalement, le tribunal a décidé d’assortir les condamnations civiles de l’exécution provisoire, offrant aux différentes parties la possibilité de relever appel de la décision. Cette conclusion marque un pas vers la justice et la reconnaissance des droits des victimes dans cette tragédie.

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