Société




RCA : 2.860 ex-combattants des groupes armés désarmés et démobilisés

Au total, 2.860 ex-combattants, issus de 14 groupes armés actifs en Centrafrique, ont été désarmés et démobilisés avec l’appui de…

Au total, 2.860 ex-combattants, issus de 14 groupes armés actifs en Centrafrique, ont été désarmés et démobilisés avec l’appui de la MINUSCA.

Depuis 2018, au total 2.860 ex-combattants des groupes armés ont été désarmés. C’est du moins ce qu’a indiqué mercredi 17 mars à Bangui, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, le Capitaine Guy Silvère Ngoni, Directeur des opérations de Désarmement et Démobilisation à l’Unité d’exécution du Programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (UEPNDDRR).

Selon un communiqué qui nous a été parvenu, le Capitaine Guy Silvère Ngoni, a précisé par ailleurs que depuis son lancement officiel, en décembre 2018, ce programme a également permis de récupérer 2.336 armes de guerre, 116.597 munitions et 1.385 explosifs. « Nous sommes arrivés à ce résultat et nous allons poursuivre le programme avec l’appui de la MINUSCA », a ajouté Samuel Touatena, le Coordonnateur général de l’UEPNDDRR.

Le Directeur des opérations de l’UEPNDDRR, le Capitaine Ngoni, a indiqué au cours de cette conférence de presse, que ces opérations avaient concerné « le Nord-Ouest de la Centrafrique avec 1.323 ex-combattants, le Nord-Est avec 1.209 ex-combattants et 328 à Bangui. » Le Coordonnateur général de l’UEPNDDRR, Samuel Touatena, a ajouté que cette phase du désarmement et démobilisation a permis non seulement de récupérer les armes entre les mains de ces ex-combattants, mais également à participer à leur intégration socioéconomique et au retour de la paix dans les zones concernées.

Le Coordonnateur général regrette cependant que quelques ex-combattants désarmés aient repris du service dans les rangs de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Il souligne que ces derniers ne seront plus concernés pour la suite du programme. « Tous les éléments qui ont été désarmés ont été pris en compte, soit dans le cadre de l’intégration dans l’armée, ou dans la vie socioéconomique, et ils ont bénéficié des avantages par rapport au programme. La reconsidération de ceux qui sont partis rejoindre la CPC n’est plus possible, nous avons déjà terminé leur prise en compte », a-t-il regretté.

Prenant la parole à son tour, la Cheffe Adjointe de la Section DDR de la MINUSCA, Zenaide Gatelli, a souligné que la Mission apporte un appui à divers niveaux pour la mise en œuvre du Programme national de DDRR. « Nous apportons un soutien financier aux opérations du Désarmement et Démobilisation sur fonds propres, la sécurisation des opérations et le soutien logistique pour le personnel UEPNDDRR », a-t-elle indiqué. Elle a par ailleurs souligné qu’en plus du PNDDRR, la MINUSCA a développé le Programme de Réduction de la Violence Communautaire (CVR). Celui-ci vise à contribuer à la pacification et la stabilisation des communautés. « Le CVR est présentement mis en œuvre dans 6 localités du pays. En 2019/2020, il a pris en compte 3.314 bénéficiaires, dont 1.195 femmes. Cette année 2020/2021, il vise 3.600 bénéficiaires », a-t-elle dit, ajoutant que le Programme CVR tourne autour d’activités réalisées par les bénéficiaires ainsi que la réhabilitation et la construction des infrastructures publiques.

Pour sa part, le Directeur de la Communication de la MINUSCA, Charles Bambara, est revenu sur le déroulement du second tour des législatives et partielles du 14 mars dernier. « Sur toute l’étendue de la Centrafrique, l’élection partielle et celle du second tour des législatives se sont déroulées sans incident majeur», a-t’il dit, informant que « le convoyage des procès-verbaux et des feuilles de résultats au Centre de Traitement des Données (Bangui) a déjà commencé et se poursuivra jusqu’au 18 mars par voie aérienne ou par la route avec l’appui de la MINUSCA ». Le Directeur de la Communication de la MINUSCA a aussi rappelé les propos du Représentant spécial de l’ONU en Centrafrique et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, qui s’est dit satisfait du bon déroulement du second tour des législatives et partielles avec l’appui de la MINUSCA. Pour Mankeur Ndiaye, « la MINUSCA contribue à la sécurisation des élections. Elle n’est pas responsable de la sécurisation des élections, mais elle y contribue, c’est extrêmement important de le préciser, et c’est important de préciser que la MINUSCA n’organise pas les élections, c’est l’État centrafricain qui organise les élections à travers l’Autorité Nationale des Élections. Et nous, nous apportons notre appui comme le Conseil de sécurité nous l’a demandé dans le cadre de notre mandat, la résolution 2552 du 12 novembre 2020 ».

Sur ces élections, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a souligné que « le déploiement des FACA, des FSI et des composantes de la MINUSCA a permis la mise en place de conditions sécuritaires propices à la tenue d’élections apaisées. La Force de la MINUSCA, conformément aux tâches qui lui sont dévolues dans le cadre du plan intégré de sécurisation des élections, en coordination avec l’ANE, procède depuis dimanche à la sécurisation des votes et à leur acheminement vers Bangui ». La porte-parole de la Police de la MINUSCA, la Capitaine Agba Mazalo, a aussi fait part de l’appui de UNPOL pour la bonne tenue de ces élections. « La composante Police a déployé 74 officiers de police individuels pour renforcer les 91 déjà présents dans les 3 secteurs de la RCA. Au total 2. 036 UNPOL, dont 5 unités de police constituée (FPU) et 364 officiers individuels, ont été engagés pour la sécurisation de ces élections, soit un taux de 97, 88 % de ses effectifs ».

Au sujet de la situation des droits de l’homme, Charles Bambara a indiqué que la MINUSCA a documenté 25 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 28 victimes. C’est donc « une augmentation de 108.33% du nombre d’incidents et de 100% du nombre de victimes comparativement à la semaine précédente (12 incidents et 14 victimes) », a déclaré Charles Bambara, précisant que les auteurs présumés de ces abus et violations sont en grande partie les groupes armés.

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