L’ONU a redit sa confiance en la Minusca, et a félicité le gouvernement pour ses avancées dans l’organisation des élections 2020-2021.
La situation en République centrafricaine était ce lundi au menu du Conseil de sécurité des Nations unies, seize mois après la signature de l’accord de paix et à six mois des élections. La récente recrudescence des attaques menées par certains groupes armés, et l’épidémie de Coronavirus, conduisent à maintenir les diplomates en alerte.
L’objectif est de faire passer un message clair en cette période où les budgets des opérations de maintien de la paix sont en train d’être arrêtés à New York. Alors que la Minusca vient de perdre un casque bleu du Covid-19, ainsi que deux hommes dans une embuscade menée par le groupe armé 3R dimanche, la force a toute la confiance du Conseil de sécurité, qui insiste pour lui donner les moyens d’accomplir son mandat.
« Il nous faut encore contraindre à la paix », a martelé la ministre des Affaires étrangères Sylvie Baïpo-Temon, qui s’adressait aux diplomates par visioconférence hier lundi. L’appel a été appuyé par l’ambassadeur de France pour que les fonds déjà versés par l’Union européenne soient renforcés par des contributions d’autres pays. La Minusca aurait besoin en priorité de nouveaux hélicoptères de combat, pour remplacer les trois hélicoptères d’attaque sénégalais que Dakar a retirés à la force, après un accident mortel en septembre dernier.
Le Conseil a également félicité le gouvernement centrafricain pour sa bonne tenue du calendrier, alors que débutait hier lundi la constitution des listes électorales pour le scrutin 2020-2021. Le premier tour des élections présidentielle et législatives est annoncé pour le 27 décembre. Enfin, le Conseil a tenu à rappeler aux groupes armés qui violeraient l’accord de paix auquel ils ont participé qu’ils seront traduits en justice.