Le gouvernement centrafricain et la mission des Nations-Unies annoncent vouloir désarmer toute personne armée vue dans le quartier PK5, dans la capitale, où 30 personnes ont été tuées ces derniers jours.
Le gouvernement centrafricain et la mission des Nations unies dans le pays (Minusca) ont annoncé mardi vouloir procéder au désarmement du PK5, quartier commerçant à majorité musulmane de Bangui où de violents affrontements ont tué plus de 30 personnes dans les derniers jours.
«Toute personne armée sera désarmée ou neutralisée», a prévenu Dili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca, qui a affirmé que le gouvernement serait présent à travers ses Forces de sécurité intérieure (FSI) et qu’un commissaire de police allait être installé.
Une artère commerciale secouée par les violences
Le PK5, où de nombreux vendeurs musulmans s’étaient réfugiés en 2013 pour fuir les affrontements entre rebelles de la Séléka et groupes anti-balaka, était devenu l’artère commerciale de la capitale, secouée régulièrement depuis 2014 par les violences de groupes d’autodéfense qui rançonnaient les commerçants.
Le 26 décembre, des affrontements entre ces commerçants excédés et les groupes armés avaient fait plus de 30 morts, selon la Croix rouge, qui met en œuvre un hôpital sur place, et l’imam Awad Al Karim, de la mosquée Ali Babolo du PK5, où les corps avaient été déposés.