Politique




Vers une harmonisation des politiques d’urbanisme et une nouvelle approche des droits humains au Burkina Faso

Le mardi 18 février 2025 a été marqué par des échanges stratégiques au Burkina Faso, mettant en lumière deux initiatives…

Le mardi 18 février 2025 a été marqué par des échanges stratégiques au Burkina Faso, mettant en lumière deux initiatives majeures : l’harmonisation des politiques d’urbanisme au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) et une nouvelle approche de la Commission nationale des droits humains (CNDH) pour renforcer la souveraineté nationale.

Vers une politique commune d’urbanisme dans l’AES

Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience le ministre nigérien de l’Urbanisme et de l’Habitat, Salissou Sahirou Adamou, accompagné de son homologue burkinabè, Mikaïlou Sidibé. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des 72 h de l’Urbaniste, un événement organisé par l’Ordre des Urbanistes du Burkina (OUB) du 20 au 22 février 2025 à Ouagadougou, sous le thème : « Développement urbain durable en Afrique : rôle de l’urbaniste en temps de crise ».

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L’objectif de cet événement est de mieux faire connaître le métier d’urbaniste et de sensibiliser les populations à l’importance de l’aménagement des villes. Le Premier ministre a donné des orientations aux deux ministres pour la réussite de ce rendez-vous, tout en soulignant l’ambition commune du Burkina Faso, du Mali et du Niger de mettre en place une politique harmonisée en matière d’urbanisme au sein de l’AES.

Selon Salissou Sahirou Adamou, un programme est en cours d’élaboration pour harmoniser les textes et créer un fonds commun pour le logement social. « Nous discutons des politiques et des expériences de chaque pays afin de créer un cadre de vie décent pour les citoyens de nos États confédérés », a-t-il expliqué.

Une nouvelle approche pour la Commission nationale des droits humains

Parallèlement, le Premier ministre a reçu une délégation de la Commission nationale des droits humains (CNDH), conduite par sa présidente, Gonta Alida Henriette DA. Cette rencontre a permis d’aborder les défis auxquels fait face la CNDH et de présenter une nouvelle approche pour renforcer son rôle dans la protection des droits humains.

Madame DA a insisté sur la nécessité de garantir la souveraineté nationale dans la gestion des questions liées aux droits humains. « Nous souhaitons que le gouvernement facilite les consultations internes pour éviter toute ingérence extérieure », a-t-elle déclaré. Elle a également plaidé pour l’accréditation de la CNDH sous le statut A, essentielle pour renforcer sa crédibilité internationale.

Le Premier ministre a salué cette nouvelle approche et invité la CNDH à s’affranchir des partenaires ne respectant pas les valeurs burkinabè. « La CNDH ne peut apporter de plus-value que si elle est foncièrement burkinabè », a-t-il affirmé.

Une vision intégrée pour l’avenir

Ces deux initiatives illustrent la volonté du Burkina Faso et de ses partenaires de l’AES de renforcer leur coopération dans des domaines clés tels que l’urbanisme et les droits humains. Elles témoignent également d’une dynamique visant à promouvoir la souveraineté nationale et à répondre aux défis du développement durable en Afrique.

En conclusion, ces avancées marquent un pas important vers une intégration régionale plus forte et une meilleure qualité de vie pour les citoyens de l’AES.

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