Moscou, 3 avril 2025 – Une page décisive de la diplomatie sahélienne s’est écrite ce jeudi dans la capitale russe. Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES) et de la Fédération de Russie ont officialisé un partenariat stratégique multidimensionnel lors de consultations historiques.
Un cadre institutionnel inédit
Cette première session ministérielle, coprésidée par Sergueï Lavrov et Abdoulaye Diop (représentant la présidence tournante de l’AES), établit un nouveau format de coopération annuelle alternée entre Moscou et les capitales sahéliennes. « Ce partenariat dépasse le cadre bilatéral pour embrasser une vision confédérale », a souligné le ministre malien.
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Priorité sécuritaire : La Force unifiée au cœur des engagements
Les axes majeurs de coopération :
- Soutien technique et matériel à la Force unifiée de l’AES
- Facilitation d’acquisition d’équipements militaires performants
- Formations adaptées pour les forces combattantes sahéliennes
- Condamnation unanime du « terrorisme sponsorisé », particulièrement la « collusion ukrainienne »
« La Russie apportera toute l’assistance nécessaire à l’opérationnalisation de votre force commune », a assuré M. Lavrov, saluant « le modèle viable de sécurité régionale » que représente l’AES.
Convergence diplomatique et économique
Au-delà de la sécurité, le partenariat couvre :
- Coordination dans les instances internationales
- Développement d’infrastructures prioritaires
- Coopération énergétique, incluant le nucléaire civil
- Renforcement des échanges commerciaux et académiques
Les parties ont insisté sur les principes de :
- Non-ingérence dans les affaires intérieures
- Égalité de traitement entre États
- Dépolitisation des droits humains
Perspectives et prochaines étapes
Le communiqué conjoint prévoit :
✓ Une seconde session en 2026 dans un pays de l’AES
✓ La création d’un mécanisme de suivi des engagements
✓ L’intensification des contacts économiques interentreprises
« Ce partenariat pragmatique et solidaire ouvre une nouvelle ère pour nos peuples », a déclaré Karamoko Jean Marie Traoré du Burkina Faso, tandis que Bakary Yaou Sangaré du Niger soulignait « la valeur ajoutée de cette approche confédérale ».