Le jeudi 15 août 2024, le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a rencontré des Nigériens engagés aux côtés des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour libérer les otages de l’attaque jihadiste de Boni, survenue le 20 mai 2024, près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso.
Lors de cette rencontre, le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine, a exprimé sa gratitude envers les « patriotes totalement désintéressés » qui ont rejoint l’« élan patriotique » pour restaurer la paix dans le pays. Il a également lancé un appel aux groupes insurrectionnels, les exhortant à déposer les armes et à rejoindre le processus de construction nationale.
Ali Mahaman Lamine a insisté sur la nécessité pour tous les Nigériens, y compris ceux ayant pris les armes, de travailler ensemble pour bâtir un avenir commun. « Nous n’avons pas d’autre pays, et les actions posées aujourd’hui montrent que c’est dans cette direction que nous devons tous inscrire nos efforts », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la coopération entre les FDS et les citoyens engagés.
L’attaque du 20 mai, revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique, a causé de vives tensions dans la région de Tillabéri. Les jihadistes avaient pris en otage six soldats nigériens et capturé du matériel militaire.
Le Niger, confronté à une insurrection jihadiste depuis plusieurs années, continue de chercher des solutions pour instaurer une paix durable dans un contexte sécuritaire particulièrement difficile.