Ce 28 janvier 2025 marque un tournant historique pour l’Afrique de l’Ouest. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger officialisent leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour fonder une nouvelle confédération : l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette rupture avec une organisation jugée inefficace symbolise une volonté de souveraineté et de redéfinition des relations régionales.
À Ouagadougou, la Place de la Révolution s’est transformée en lieu de rassemblement pour les membres et sympathisants de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC). Dès 6h du matin, des centaines de personnes ont afflué, arborant les drapeaux des pays fondateurs de l’AES et de la Russie, ainsi que des pancartes aux slogans évocateurs : « À bas la CEDEAO pourrie, vive l’AES », ou encore « Nous voulons la paix, vive l’AES ».
Pour les participants, cette journée est qualifiée d’« historique ». Les chants, les danses et les messages de soutien rythment l’événement, sous la houlette du président de la Commission nationale de l’AES, Bassolma Bazié. Plusieurs artistes locaux ont également contribué à galvaniser les foules.
Ce tournant politique et social illustre une profonde volonté des populations sahéliennes de prendre leur destin en main, en se détachant d’une organisation régionale souvent critiquée pour son manque de réactivité face aux défis sécuritaires et économiques. L’Alliance des États du Sahel se présente comme une nouvelle étape vers la souveraineté, la paix et la solidarité entre ces trois pays.