Du 16 au 20 janvier 2024, Ouagadougou a été le théâtre d’une explosion artistique lors de la 2e édition du Festival International de Graffiti, le Graff Saha. Les artistes graffeurs du Mali, du Niger, du Bénin et du Burkina Faso ont convergé vers la capitale burkinabè pour faire résonner leur créativité sur les murs de la cantine de l’aéroport.
Des personnalités marquantes, telles que le Capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État burkinabè, Vladimir Poutine, président de la Russie, feu « Ladji Yoro », le Volontaire pour la Défense de la Patrie (VDP) tombé les armes à la main, et Magomed Nurbagandov, le policier russe du Daghestan exécuté en 2016, ont désormais une place immortelle sur ces murs empreints d’histoires.
Bien au-delà de la simple esthétique décorative, les œuvres des graffeurs, venus des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du Bénin, ont un objectif profond : transmettre des messages et sensibiliser.
Eric Kruoch, un artiste-graffeur du Niger, a partagé sa première expérience professionnelle à Ouagadougou en soulignant son intention de transmettre un message d’unité et d’espoir, non seulement pour son pays, mais aussi pour le Burkina Faso et le Mali.
Christian Macaire Bayala, graffeur malien, a rejoint avec enthousiasme la deuxième édition des « Graff Saha ». Étant dans l’impossibilité de participer à la première édition en raison de l’insécurité, il a exprimé sa joie d’avoir répondu présent cette année, partageant son engagement envers l’événement.
À travers ses peintures, Christian Macaire Bayala a rendu hommage aux forces combattantes des trois pays de l’Alliance des États du Sahel, représentant les Forces de Défense et de Sécurité du Burkina Faso, les Forces Armées du Mali et les Forces Combattantes du Niger. Son art vise à marquer l’union et à exprimer son soutien envers ces différentes forces.
Ousmane Guigma, également connu sous le nom de Manoos, artiste-graffeur burkinabè et coordinateur du festival, a choisi de peindre le héros « Ladji Yoro ». À travers cette œuvre, il appelle tous les Burkinabè à être patriotes, à se rallier à la cause, soulignant qu’il n’y a pas de liberté pour un pays qui n’en a pas.
Le coordinateur s’est déclaré pleinement satisfait du déroulement du festival, notant une nette amélioration par rapport à la première édition. Il a exprimé sa gratitude envers l’association russo-burkinabè « Africain Initiative » et la coopération Russie-Burkina pour leur soutien continu au festival et à d’autres activités connexes.