Les pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – ont officiellement annoncé leur retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette décision marque un tournant majeur dans les relations entre ces nations et l’institution francophone, qu’ils ont pourtant contribué à fonder il y a plus de 50 ans.
En effet, ces trois États ont joué un rôle clé dans la création de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) en 1970, devenue plus tard l’OIF. Pendant plus de cinq décennies, ils ont activement participé au développement et au renforcement de la Francophonie.
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Cependant, dans un communiqué officiel, les dirigeants de l’AES – le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le Général Assimi Goïta (Mali) et le Général Abdourahamane Tiani (Niger) – ont expliqué que l’OIF n’a pas su accompagner leurs pays dans leurs transitions politiques et leurs aspirations souveraines.
“Conformément aux principes de souveraineté nationale, nous avons décidé de retirer notre organisation de l’OIF”, ont-ils déclaré. Cette décision a été notifiée aux instances compétentes, en application de l’article 10 de la Charte de la Francophonie.
Ce retrait intervient dans un contexte où les pays de l’AES cherchent à affirmer leur indépendance politique et économique, après avoir déjà quitté la CEDEAO plus tôt cette année. Il soulève des questions sur l’avenir de la Francophonie et sa capacité à répondre aux besoins des pays membres en pleine mutation.
Avec cette décision, le Burkina Faso, le Mali et le Niger réaffirment leur volonté de prioriser leurs intérêts nationaux et régionaux, tout en marquant une distance croissante avec les institutions internationales perçues comme inefficaces ou déconnectées de leurs réalités.