Le prix d’achat du cacao aux planteurs ivoiriens, premier producteur mondial, a été revu à la hausse pour atteindre un niveau sans précédent de 1500 francs CFA (2,2 euros) par kilogramme pour la récolte intermédiaire. Cette augmentation historique de 50% a été annoncée par le ministre de l’Agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani lors d’une conférence de presse.
Cette décision survient alors que les cours mondiaux du cacao atteignent des sommets, triplant en un an pour atteindre 10 000 dollars la tonne à New York. Les intempéries, telles que les pluies suivies de sécheresses, dans des pays producteurs comme la Côte d’Ivoire, ont entraîné une diminution des récoltes, alimentant ainsi cette flambée des prix.
Contrairement à d’autres pays où le marché du cacao est libéralisé, en Côte d’Ivoire, l’État fixe le prix d’achat, ce qui rend le secteur moins vulnérable aux fluctuations du marché. Cette approche a été défendue par le ministre Adjoumani, rappelant les résultats mitigés obtenus lorsque le pays a expérimenté un système libéralisé entre 2000 et 2011, période pendant laquelle les producteurs ont souffert de prix dérisoires.
La décision d’augmenter le prix à 1500 FCFA/kg pour la campagne intermédiaire, saluée par certains représentants des producteurs, vise à assurer un revenu stable aux agriculteurs. Le cacao ivoirien, représentant 45% de la production mondiale, est un pilier essentiel de l’économie ivoirienne, contribuant à hauteur de 14% du PIB du pays.
Cette augmentation substantielle du prix du cacao en Côte d’Ivoire reflète les défis rencontrés par l’industrie face aux conditions climatiques changeantes et aux fluctuations du marché mondial, tout en soulignant l’engagement du gouvernement à soutenir les agriculteurs locaux et à maintenir la position de premier plan du pays sur le marché mondial du cacao.