Plus de 50 personnes ont été tuées dans la ville de Bria, à l’est du pays le week-end dernier lors d’affrontements intercommunautaires.
Divers groupes armés et milices d’autodéfense se disputent le contrôle de cette ville, riche en diamants contraignant à l’exode des milliers de personnes.
Les affrontements meurtriers ont opposé des groupes armées et milices d’autodéfense qui se disputent le contrôle de Bria. La Minusca, la force des Nations-Unies déployée en Centrafrique, a investi la ville mais n’a pas empêché cette nouvelle flambée meurtrière.
Une médiation a été ouverte entre les autorités et les groupes armés, permettant au calme de revenir. Tout est parti à cause d’un différend entre deux membres de l’ancienne rébellion Seleka, ce groupe à majorité musulmane. Des membres de l’ethnie Rounga font désormais face à une alliance de deux autres ethnies présentes à Bria, les Goula et les Kara. Ces deux derniers groupes ont pris récemment le contrôle quasi-total de Bria faisant fuir les civils Rounga.
Ces violences rappellent l’extrême vulnérabilité de cette région excentrée du pays, loin du contrôle de l’Etat centrafricain. Au mois de septembre dernier déjà, des affrontements avaient opposés les mêmes communautés dans la ville voisine de Birao, à l’extrême nord du pays. Le diamant est bien-sûr une ressource très convoitée et permet de financer les groupes armés. L’un des enjeux est aussi de contrôler l’axe routier vers le Soudan voisin.
Depuis 2013, la Centrafrique est déchirée par un conflit qui a forcé plus du quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile. Si les violences ont diminué depuis la signature d’un accord de paix en février 2019, deux tiers du territoire échappent toujours au pouvoir central.