Le 13 août 2024, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa-CDC) a proclamé l’épidémie de variole du singe, aussi connue sous le nom de Monkeypox (Mpox), comme une urgence de santé publique à l’échelle continentale. Ce cri d’alarme est accompagné d’un appel à l’action pour freiner la propagation rapide de cette maladie.
Le Monkeypox, une zoonose transmise de l’animal à l’homme, peut également se propager par contact physique étroit avec une personne infectée. Selon les données d’Africa-CDC, le virus présente un taux de létalité supérieur à 3 %, et les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés, représentant 60 % des cas signalés.
Depuis septembre 2023, une nouvelle souche plus virulente du virus, baptisée « Clade Ib », a été identifiée en République Démocratique du Congo (RDC). Cette souche, plus mortelle et transmissible que les précédentes, suscite une vive inquiétude. Jean Kaseya, président d’Africa-CDC, a souligné la gravité de la situation lors d’une conférence de presse, déclarant : « Cette déclaration n’est pas une simple formalité, c’est un appel clair à l’action. […] Nous devons être proactifs et agressifs dans nos efforts pour contenir et éliminer ce fléau. »
Le Monkeypox a maintenant franchi les frontières de plusieurs pays, touchant des milliers de personnes à travers le continent. Les symptômes de cette nouvelle souche se manifestent par des éruptions cutanées couvrant l’ensemble du corps, en contraste avec les précédents variants qui causaient des éruptions localisées.
Depuis janvier 2022, le Monkeypox a causé 1 456 décès parmi les 38 465 cas recensés dans 16 pays africains, dont le Maroc, l’Égypte, le Soudan, la Côte d’Ivoire, la RDC et le Rwanda. Cette situation représente une augmentation de 160 % des cas par rapport à l’année précédente.