Le Conseil des ministres de ce jeudi 04 Décembre 2025 a adopté un nouveau code pénal réintroduisant la peine de mort pour certains crimes et renforçant fortement les sanctions, tandis que le gouvernement salue des performances budgétaires solides pour 2025.
Le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé, ce jeudi 4 décembre 2025 à Ouagadougou, le Conseil des ministres. Cette session ordinaire a adopté plusieurs dossiers majeurs, dont la réintroduction de la peine de mort et le relèvement général des amendes dans le nouveau code pénal. Au ministère de la Justice et des Droits humains, le Conseil a validé un projet de loi portant code pénal. Selon le ministre Edasso Rodrigue Bayala, ce texte s’inscrit dans une réforme d’ensemble visant une justice alignée sur « les aspirations profondes du peuple ».
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Parmi les innovations majeures, le projet de code pénal rétablit la peine de mort pour certaines infractions graves : haute trahison, actes de terrorisme, espionnage, notamment. Il introduit également le travail d’intérêt général comme peine principale et réprime la promotion ou les pratiques homosexuelles et assimilées. Les amendes connaissent aussi une hausse généralisée. Le minimum passe de 250 000 FCFA à 500 000 FCFA pour les délits comme pour les crimes. Les sanctions liées à la circulation routière ont été fortement renforcées, en réponse aux accidents récurrents. « Entre 90 et 95% des drames sur nos routes sont liés au comportement des usagers », a rappelé le ministre.
Concernant les crimes économiques, notamment les détournements et la corruption, les peines pourront aller jusqu’à la prison à vie lorsque les montants ou objets en cause atteignent ou dépassent 5 milliards FCFA. Au titre du ministère de l’Économie et des Finances, le Conseil a examiné un rapport sur l’exécution du budget 2025 au 30 septembre. Le ministre Dr Aboubacar Nacanabo a indiqué que les ressources intérieures mobilisées s’élèvent à 2 500 milliards FCFA, soit 105% de l’objectif, en hausse de 388 milliards par rapport à septembre 2024.
Cette progression a permis de dégager près de 1 200 milliards FCFA destinés au paiement d’une large partie de la dette intérieure. « Globalement, l’économie va nettement mieux. Nous prévoyons un taux de croissance de 6,28% à fin décembre 2025 », a affirmé le ministre.
