Le Mali accueille la première édition du Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES, un rendez-vous inédit qui réunit près de cinq mille participants pour promouvoir l’auto-emploi et la formation professionnelle dans une région marquée par le chômage et l’informalité.
Prévu jusqu’au 21 novembre, l’événement met en avant l’auto-emploi et la formation professionnelle dans une région où une grande partie de la jeunesse reste en marge du marché formel. Le Salon s’installe sur l’esplanade du Stade du 26-Mars sous la coordination du ministère de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Les organisateurs annoncent près de cinq mille participants, avec environ mille cinq cents visiteurs attendus chaque jour.
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Cette rencontre constitue la première initiative de ce genre au sein de la Confédération de l’AES, qui réunit le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Le programme prévoit des panels thématiques, des ateliers pratiques, une exposition de projets et une compétition de plans d’affaires autour du thème : « L’entrepreneuriat, facteur d’intégration et de développement économique des pays de l’AES ».
Le contexte socioéconomique donne une résonance particulière à ce salon. Dans les trois pays, la majorité de la population est jeune et évolue principalement dans l’économie informelle. Selon l’Organisation internationale du travail, le taux de chômage officiel des 15-24 ans atteint environ 4 % au Mali, 8 % au Burkina Faso et moins de 1 % au Niger. Ces chiffres reflètent surtout la rareté des emplois formels et la prépondérance des activités de subsistance. Une grande partie des jeunes ne dispose pas non plus d’une formation technique qualifiante, limitant leur entrée dans des secteurs plus productifs.
La Banque mondiale estime qu’au Mali, près de 26 % des jeunes n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation au début des années 2020, un niveau comparable aux moyennes régionales. Les trois pays de l’AES figurent aussi parmi ceux où la majorité de la main-d’œuvre ne possède pas de certification professionnelle, selon plusieurs rapports internationaux.
Les organisateurs présentent le salon comme un espace d’opportunités destiné à rapprocher entrepreneurs, structures d’accompagnement, administrations et investisseurs. Les échanges doivent mettre en lumière des initiatives locales dans l’agro-transformation, l’artisanat, le numérique, les services ou encore les activités à faible impact environnemental. Des délégations de pays voisins sont également attendues pour participer aux discussions consacrées à l’intégration économique et au développement des petites et moyennes entreprises.
Avec cette première édition, Bamako ambitionne de créer un rendez-vous régional dédié à l’innovation et à la promotion de l’entrepreneuriat, dans un contexte où l’auto-emploi et la formation professionnelle apparaissent comme des leviers essentiels pour l’insertion des jeunes.
