Le Premier ministre burkinabè a reçu une délégation d’Afrodescendants, venus répondre à l’appel historique du Président Traoré en faveur du retour des descendants d’esclaves.
Ce lundi 3 novembre 2025, le Premier ministre du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouédraogo, a rencontré une délégation d’Afrodescendants dirigée par Dr Arikana Chihombori, présidente de l’Institut de développement de la diaspora africaine (ADDI). La visite avait pour but de présenter leurs civilités au Chef du Gouvernement et de remercier le pays pour l’accueil chaleureux réservé depuis leur arrivée.
Plus de 600 Afrodescendants, venus principalement des États-Unis, d’Europe et des Caraïbes, ont fait le déplacement pour cette rencontre symbolique. « Nous avons été reçus de manière exceptionnelle, au-delà de nos espérances », a confié Dr Arikana Chihombori à l’issue de l’audience.
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La présidente de l’ADDI a exprimé sa reconnaissance aux autorités burkinabè et à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington D.C., qui a facilité leur voyage. Elle a également salué le leadership du Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, qu’elle décrit comme « l’incarnation de l’homme africain que nous avons toujours rêvé de voir ». Selon elle, le Président Traoré appelle à corriger les injustices datant de plus de quatre siècles et encourage les enfants d’Afrique, notamment les descendants d’anciens esclaves, à retrouver leur terre d’origine.
Pour Dr Chihombori, cet appel constitue une étape historique : « Le Burkina Faso est le premier pays africain à lancer un message clair invitant les descendants d’esclaves à revenir. Nous sommes ici pour célébrer cette initiative et répondre à cet appel profond », a-t-elle ajouté.
De son côté, le Chef du Gouvernement a rappelé l’importance de l’unité face aux forces extérieures qui tentent encore de diviser les peuples africains. Il a exhorté la diaspora à rester vigilante et consciente des enjeux, tout en l’invitant à combattre les représentations erronées de l’Afrique et du Burkina Faso diffusées depuis des siècles. « Ensemble, nous avons le devoir de rétablir la vérité sur notre pays », a-t-il insisté.
La délégation de l’ADDI a exprimé sa fierté de « rentrer chez elle » sur cette terre symbole de dignité et de résistance. Elle a réaffirmé son engagement à soutenir le Burkina Faso dans sa vision d’une Afrique souveraine, unie et réconciliée avec son histoire.
