C’est une information de Barthélemy Mathias Morouba, président de l’Autorité nationale des élections (ANE). Il explique que les moyens financiers n’ont encore été réunis pour réaliser les différentes étapes.
Initialement annoncées pour le 11 septembre 2022, les élections municipales reportées sine die. L’Autorité nationale des élections n’a pas encore reçu les 9 milliards de FCFA annoncés par les partenaires pour l’organisation des scrutins. Même les 1,6 milliards de Fcfa inscrit dans la loi des finances 2022, n’ont pas été débloqués par le gouvernement.
Le maire de la ville de Bangui, Émile Nakombo pense que c’est le gouvernement qui devrait donner le ton. « Pour que l’ANE démarre les activités, il faut beaucoup de moyens. Les partenaires demandent à ce que l’État centrafricain fasse d’abord le premier pas. Il y a eu un montant qui a été dégagé par l’Assemblée nationale à hauteur d’un milliard 680 millions. Aucun fonds n’a été débloqué pour appuyer l’ANE et c’est assez difficile. Nous devons faire des efforts de part et d’autres pour appuyer l’ANE. Nous savons bien peur que les élections se tiennent à la date prévue. » Un manque de ressources financières qui inquiètent les acteurs de la société civile.
Le président de la Coalition de l’Opposition Démocratique 2020, Cyriaque Gonda, quant à lui pense que le report des élections doit être soumis à un consensus. « Si aujourd’hui, il y a un glissement du calendrier dans les activités, il faut que cela soit consensuel pour éviter des contestations ultérieures. Selon moi, le glissement est perceptible, comme l’argent ne vient pas, on est obligé de repousser la date », déclare-t-il.