Cette patrouille est la première depuis les affrontements dans le quartier fin décembre 2019.
À Bangui alors que des heurts violents ont éclaté fin décembre dans le quartier du PK5 causant la mort de plus de 30 personnes. Le calme est revenu et les forces de sécurité intérieures (FSI) ont fait leur retour dans le quartier où ils n’avaient pas mis les pieds depuis la violente opération Sukula d’avril 2018.
Au commissariat du 3e arrondissement, le colonel Andjia -directeur général des opérations au ministère de l’Intérieur- lance une patrouille pédestre avec la MINUSCA. Cette patrouille est la première depuis les affrontements dans le quartier fin décembre 2019. Le colonel Andia Christian Axel, directeur général des opérations au ministère de l’Intérieur en charge de la sécurité publique s’adresse à ses hommes : « Nous allons nous rapprocher de la population nous entretenir avec eux pour connaître leurs besoins. Je demande votre professionnalisme. »
Dans le quartier, les FSI vont au contact des gens, serrent des mains. Parmi eux, le gendarme Roland se réjouit de pouvoir patrouiller dans le PK5 : « La patrouille, ça se passe dans la normalité. Moi-même je suis très content parce qu’auparavant on ne faisait pas les patrouilles dans le kilomètre 5 mais maintenant on a la latitude de patrouiller donc cela prouve qu’il y a un avancement côté sécurité. Je n’ai pas peur, c’est mon pays, c’est le travail que je dois faire pour mon pays. »
La plupart des boutiques du quartier sont ouvertes. Souleiman vend des tissus sur le bord de la route et se sent plus en sécurité avec les policiers : « Je suis content de voir les policiers dans le PK5 pour notre sécurité. Avant il n’y avait pas la sécurité. On avait tout le temps peur de devoir fermer la boutique et de ne pas pouvoir travailler. La nuit, on ne dormait pas trop bien mais quand je vois les patrouilles je suis content et je suis rassuré. On fait confiance dans les policiers de notre gouvernement. »
Si la majorité des commerçants semble accueillir positivement ces patrouilles, certains ont encore des craintes et demandent du temps pour retrouver confiance envers leurs forces de l’ordre.