Le gouvernement du Burkina Faso, dans sa quête de lutter contre le terrorisme tout en jetant les bases d’un développement économique durable, a inauguré ce mardi 23 janvier 2024 une usine de traitement des résidus miniers à Kossodo, dans les zones industrielles. La cérémonie a été présidée par le chef de l’État, Ibrahim Traoré.
L’initiative de créer cette usine remonte à 2017, selon les dires d’Emmanuel Marie Tapsoba, Directeur général de la société Golden Hand SA, chargée de l’exploitation des résidus miniers. Malgré des démarches administratives initialement vaines, la détermination et l’expertise nationale ont finalement prévalu. Tapsoba a souligné que le matériel de l’unité a été entièrement conçu et fabriqué par des artisans burkinabè, sans aucune importation de machines. Grâce au soutien des autorités actuelles, le projet a rapidement pris forme, devenant aujourd’hui une réalité.
Pour le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zagré Gouba, cette initiative renforce la conviction que le développement est possible tout en protégeant au mieux les intérêts économiques du pays. Alors que les sociétés minières génèrent d’importantes quantités de résidus, le constat est qu’aucune entreprise spécialisée dans l’extraction des métaux précieux contenus dans ces résidus n’existe localement. Ces résidus sont souvent exportés et traités à l’étranger, posant des risques pour la préservation des intérêts nationaux. Le ministre souligne également l’importance de tirer des leçons de l’affaire du charbon fin et de renforcer la souveraineté nationale, en particulier dans le secteur minier.
Le président a invité les pays voisins à s’intéresser à cette usine nouvellement inaugurée, soulignant qu’elle représente non seulement une avancée pour les Burkinabè mais aussi pour l’Afrique. Il a encouragé les ingénieurs à se manifester, soulignant qu’il faut croire en l’expertise nationale pour contribuer à l’avancement du pays.