Cette panne d’électricité intervient au moment où beaucoup de service public ne dispose pas encore d’une autonomie énergétique.
Au moins quatre patients dans un grand hôpital de Bangui, capitale de la République centrafricaine sont morts lundi après une gigantesque panne d’électricité qui a plongé la capitale dans l’obscurité et qui se prolonge jusqu’à ce jour, confirmant les informations publiées par la radio Ndékèluka mardi 27 avril.
Selon la journaliste, « Quatre patients qui se trouvaient dans un état grave sous oxygène sont morts mardi », a-t-elle affirmé dans son reportage qui a également mentionné que l’insuffisance de l’énergie dans les services hospitaliers aggrave la situation des patients, selon les proches des malades.
« Mon frère est hospitalisé ici dans un état grave. Depuis que le courant n’est pas là, il a de la peine à bien respirer. Pour l’instant, il est dans un état critique », a déploré un proche d’un malade. D’après un autre parent, il y’a plusieurs décès ces derniers temps. Le générateur qui est présentement installé ne suffit pas pour alimenter tous les services de l’hôpital. Plusieurs patients meurent à cause de la chaleur.
« Ce matin même, 17 corps en état de décomposition sont sortis de la morgue. La situation des malades est vraiment critique sans électricité », déplore-t-il.
Même au centre hospitalier universitaire de Bangui, selon la journaliste, le personnel soignant du service dentaire éprouve d’énormes difficultés à extraire et traiter les dents avariées.
« Tel que vous avez constaté, il y’a eu une patiente qui est assise sur le fauteuil, mais il n’y’a pas de l’électricité alors que celui-ci marche avec de l’énergie », estime un dentiste au centre hospitalier de Bangui.
Même son de cloche au centre pédiatrique de Bangui ou Son Directeur général, docteur Jean-Chrysostome Godi déplore l’impact financier de cette coupure d’électricité.
« Ça joue financièrement. Ce qu’on veut mettre dans les réactives par exemple, dans le médicament, maintenant on va mettre dans le carburant. Les conséquences sont financières autant que sur la qualité des soins », déclare docteur GODI.