La Cour constitutionnelle centrafricaine a invalidé jeudi cinq des 22 dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 27 décembre, dont celui de l’ancien président François Bozizé.
La cour a reproché à ce dernier un mandat d’arrêt international qui pèse sur lui depuis 2014 et les sanctions des Nations Unies. Des motifs techniques sont également évoqués comme la délivrance d’un document de résidence non conforme par un chef de village.
Bozizé avait été chassé du pouvoir en 2013 par la coalition rebelle de la Séléka. Fin 2019, après six ans d’exil, il était discrètement rentré au pays, devenant le principal opposant du paysage politique centrafricain. Certains observateurs estiment qu’on pouvait s’attendre à des tensions si sa candidature venait à être rejetée.
Désormais, 17 candidats sont en lice pour la magistrature suprême. Il s’agit entre autres du président sortant Faustin-Archange Touadéra, de l’ex-présidente de la transition Catherine Samba-Panza ou encore de l’ancien président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua.
L’ouverture de la campagne électorale interviendra le 10 décembre et le scrutin se tiendra le 27 du même mois.
En prenant acte de la décision de la Cour constitutionnelle, le G5, un groupe d’Etats et d’institutions internationales partenaires de la Centrafrique, a appelé au respect du verdict et affirmé son intolérance à tout recours à la violence. Ce groupe comprend les Etats-Unis, la France, la Russie, l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Banque mondiale et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).